Extrait du livre « Récit de voyage en terre T’chi clown » de Bernard Lestriez et Odrée Herbinet écrit à l’issue de leur participation au groupe de recherche T’chi clown de la saison 2015-2016 :
« Plaisir de la valse des corps dans l’écriture de la musique ou des traversées, où j’oublie complètement le Bernard sociable pour n’être qu’un corps pantin animé, impulsé par la musique et le plaisir d’une écriture avec le nez rouge sur les surfaces offertes par les corps tourbillonnants des autres, peau, cheveux, vêtements.
Plaisir de gamin, lorsque la musique se suspend, de regarder le public en même temps que mes complices de jeu et de partager par le regard le plaisir pris. J’aimerais avoir en impro la même quiétude à communiquer avec les autres corps, comme je l’ai vu faire Pascale avec le bras de Nour‐Eddine, avec lequel elle a joué : « ah ça c’est concret, c’est consistant… » ; ou Johanne qui débutait une impro avec quelque chose de tout simple : « j’entends le craquement du plancher et les oiseaux… ».
Avec les impros nos intentions de personnages se sont pollinisés des univers des autres. Mon personnage est né sur une corde à linge et mourra dans un livre. Des oiseaux sont venus se joindre à lui sur sa corde à linge et peut‐être bien qu’une souris verte est passée par cette corde à linge, avant
ou après sa naissance. Isabelle a gardé une pince à linge au bout de ses doigts et Nour‐Eddine en a aussi emporté une. »